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Vendredi 27 Septembre 1940

Je me demande ce qu’est devenu Laurent. Il était près de Paris et il a du recevoir le choc des troupes allemandes autours de Paris. J’espère qu’il ne lui est rien arrivé.

Et ma belle-mère et le beau-père, que devient tout le monde ? Vivement la classe que je les revoie tous avec ma chère petite Henriette, mon fils, ma mère et mes frères.

 

Jeudi 26 Septembre 1940

Toujours pas de nouvelles. C’est à désespérer. Avec cela que l’on ne parle pas beaucoup de libération.

Un tas de bruits contradictoires circulent concernant la guerre. On parle de l’entrée en guerre du Japon et de l’Amérique.

A part cela rien de nouveau. Ici on prend de plus en plus des précautions contre les rondes d’avions anglais. Nous, nous nous battons avec les Totos, et ce n’est pas une petite guerre.

 

Samedi 28 Septembre 1940

Ce midi je suis rentré manger à deux heures un quart. Le travail marche à plein rendement. C’est la récolte des pommes de terre et il y en a plus de cent hectares.

Avec un camarade et un Allemand, je décharge les voitures et je mets les patates en silos. C’est dur et le soir je suis à bout de force. J’ai les bras et les reins tout courbaturés, seulement je suis tranquille car je n’ai personne à crier après moi.